Ca y est ! Vous avez cette idée de business en or. Cette idée suffisamment entêtante pour vous convaincre de vous jeter à l’eau. Et vous avez aussi ce business plan rodé qui va vous permettre de transformer cette idée en réalité et en revenu !
Mais pour décoller, vous vous dites que votre business a besoin d’apports financiers…et cela implique la plupart du temps de demander cet argent. Aïe aïe aïe… Notre joyeux combo de timidité, de honte, de syndrome de l’imposteur s’évertue à vouloir nous bloquer dans cette tâche. Mais si c’est un sacré défi, le jeu peut en valoir la chandelle ! Vous vous demandez « comment vais-je financer mon business ? »
Au lieu de se dire que parler d’argent est tabou, recentrez-vous sur votre projet et demandez-vous en quoi l’implication d’investisseurs représente un réelle opportunité pour eux. Parce que votre projet a du sens, parce qu’il est unique, parce qu’il est innovant, parce qu’il répond a un besoin avéré et/ou parce qu’il est sans doute profitable. Savoir où vous voulez aller avec votre business est la condition sine qua none pour aborder des investisseurs, quels qu’ils soient.
Vous avez plusieurs options pour financer votre business, selon vos moyens, vos ambitions et votre type de projet…
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L’auto-financement
Beaucoup d’entrepreneurs lancent leurs business avec leur propre argent, sans emprunt, sans investisseurs. C’est souvent ce qu’il se passe pendant la phase où l’on dessine les contours du business et que l’on fait les premiers tests et ajustements. Il est parfois difficile de convaincre des investisseurs avant d’avoir fait ses preuves, d’où des débuts régulièrement auto-financés. Les business qui s’auto-financent, sont, comme le mot l’indique, autonomes et ne dépendent pas en conséquence du contrôle des investisseurs si personne d’autre ne détient de parts – donc de pouvoir de décision – dans la société ! Mais cela implique d’avoir des économies. Il est recommandé de mettre de côté l’équivalent de 2 ans de salaire, ce qui correspond au temps que prend en moyenne un business pour prendre de l’ampleur.
La bonne nouvelle, c’est qu’aujourd’hui, le coût de création d’un business est bien moindre qu’il y a 10 ou 20 ans, grâce en partie à internet, une multitude de logiciels en libre-service et aux co-working spaces… Il existe également des subventions à la création d’entreprise, nationales, régionales ou locales, et vous n’êtes dans ce cas pas redevables. Il y a aussi des subventions privées ou des concours organisés par des entreprises et des incubateurs. En définitive, l’auto-financement est souvent plus pertinent dans le cas d’un commerce qui promet de générer de la liquidité rapidement à son ouverture. En revanche, si votre but est d’atteindre des dizaines de millions de revenu, il est rare que cet unique mode de financement suffise, même dans le secteur numérique !
Quelles autres sources de financement considérer alors ?
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Le crowdfunding
Vous avez sans doute reçu une ribambelle d’invitations à des campagnes de crowdfunding d’amis ou d’amis d’amis d’amis. Le crowdfunding est à la mode et d’ailleurs, les analyses des sites de crowdfunding (Gofundme, Kickstarter, Kisskissbankbank, Ulule) montrent que les projets féminins avaient particulièrement le vent en poupe.
Comment ça marche? Sur les sites préalablement cites, il vous suffit de créer une campagne pour votre projet en offrant des avantages en nature selon l’ampleur de la donation. Plus un internaute soutient financièrement le projet, plus le cadeau associé à sa donation est avantageux. Ce format est pertinent si l’on propose des produits ou des services aux consommateurs directs. En effet, cela permet de construire et de connecter avec une audience qui attend la concrétisation du projet avec impatience. Le bon côté de proposer des cadeaux en échange du financement – au lieu de parts – est que vous gardez votre indépendance stratégique et financière !
Mais il existe aussi du crowdfunding en actions comme chez Seedrs qui permet de faire acquérir des parts de votre société à une multitude d’investisseurs. Si vous cédez un peu de contrôle, vous obtenez néanmoins en retour l’accès à un réseau et des conseils certainement précieux. Cela implique un peu de paperasse mais les montants sont aussi 100 fois plus élevés que pour des campagnes de type Kickstarter. Le crowdfunding peut aussi être considéré comme une première étape vers plus de financement. Si vous souhaitez établir un capital-risque dans le futur, la vitrine que vous vous créez en lançant une campagne de crowdfunding est souvent un argument pour les investisseurs en capital-risque puisque cela démontre votre capacité à convaincre une audience de la validité de votre projet.
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Qu’en est-il des business angels et du capital-risque?
Les business angels sont généralement ceux qui investissent dans des jeunes start-ups prometteuses à forte croissance au début, quelques centaines de milliers d’euros puis sont parfois suivis par des fonds en capital-risque au cours des “rounds” qui suivent.
En 2017, les fonds en capital-risque ont investi 85 milliards de dollars dans des business créés par des hommes, contre 1,9 milliards de dollars pour les femmes entrepreneuses. On a donc encore du boulot! A nous de les convaincre de financer notre business… Avec le capital-risque, le but des investisseurs est évidemment d’avoir un retour sur investissement.
Cela implique d’avoir des actions rémunératrices et souvent une place au conseil d’administration pour contribuer aux décisions de l’entreprise. Avant de présenter votre projet d’entreprise ou votre entreprise deja établie à des fonds en capital-risque, assurez-vous de préparer votre argumentaire quant à la direction que vous envisager pour votre projet, le potentiel de votre marché, sa portée, la somme précise que vous demandez et à quoi celle-ci correspond en détail.
À vous de voir quelle source semble la plus adaptée pour financer votre business et surtout à l’étape dans laquelle vous vous trouvez. Vous pouvez le faire ! C’est parti !
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Sophie Guillermin
Sophie est directrice produit chez Angage. Elle s'évertue à développer des outils modernes qui facilitent la collaboration de n'importe où et à n'importe quel moment, toujours dans une optique de créer un Future of Work flexible et respectueux de nos vies multiples et pourquoi pas changer le monde grâce à la stimulation de l'intelligence collective.
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